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Il faut bien commencer quelque part !

C’est pour cette raison que je me devais de consacrer un article à la définition de la maladie coeliaque sur le Blog Sans Gluten !

Vous débutez sans gluten et vous cherchez des informations de base, indispensables pour comprendre les notions essentielles autour de la maladie coéliaque ?

Vous trouverez ici des informations générales toujours utiles à rappeler, mais aussi des informations plus spécifiques pour vous aider à mieux comprendre.

Je parlerai notamment des aspects suivants :

  • Définition de la maladie coeliaque
  • Symptômes de la maladie coeliaque
  • Diagnostic de la maladie coeliaque

Naturellement, quand on pense à l’effet du gluten sur la santé, la maladie coeliaque vient généralement très vite à l’esprit !

Pourtant, si vous découvrez aujourd’hui seulement cette maladie, ou plus globalement l’univers du « sans gluten », vous devez certainement vous poser de nombreuses questions !

Peut-être vous-dites vous :

Comment est-ce possible qu’un geste aussi anodin que de manger du pain puisse provoquer des problèmes de santé ?

Il n’est pas si surprenant de constater l’ampleur de l’incrédulité des gens face à l’affirmation selon laquelle le gluten aurait des effets sur la santé !

Et l’on pourra ajouter à cela une vulgarisation scientifique parfois partisane, voir approximative.

Tout ceci pousse les media à crier à la mode du « sans gluten », à tort ou à raison…

Mais…

Il y a un « mais »…

maladie coeliaque définition

Pourquoi tant de résistance à reconnaître les effets du gluten ?

Revenons rapidement aux sources.

Il faut noter que c’est la domestication des céréales qui aura été l’un des tournants majeurs de notre agriculture.

Elle a joué un rôle absolument déterminant dans l’essor de l’humanité en apportant au quotidien une source majeure de nutriments à une population mondiale de plus en plus nombreuse.

Le pain représente l’aboutissement d’un savoir-faire ancestral devenu essentiel et incontournable (surtout en France, pays du béret et de la baguette de pain !).

La panification, cette technique culinaire de fermentation puis de cuisson des farines de céréales, procure l’avantage de rendre ces aliments plus digestes et assimilables.

Le pain est depuis devenu un grand ami qui partage notre table depuis si longtemps qu’on se dit intuitivement qu’il ne peut pas nous vouloir du mal…

C’est comme d’être trahi par son meilleur ami, c’est juste impossible… A moins que ?

La maladie coeliaque

La maladie coeliaque est une maladie chronique de l’intestin déclenchée spécifiquement en présence de gluten1, un des constituants des protéines qu’on retrouve dans les céréales suivantes :

  • Blé
  • Orge
  • Seigle
  • Épeautre
  • Kamut®
  • Triticale (un hybride blé-seigle).

Parenthèse sur l’avoine

Dans le rang des céréales, l’avoine reste un cas à part : tous les malades coeliaques ne semblent pas développer systématiquement de réactions à cette céréale, mais dans tous les cas, l’avoine est très souvent contaminée par le gluten provenant d’autres céréales qui, elles, en contiennent. D’où le besoin d’une grande prudence malgré tout.

On commence à trouver dans les rayons des magasins bio des flocons d’avoine garanti sans gluten où l’on a retiré les sources de contaminations au gluten, survenant généralement lors de la culture, ou encore pendant les étapes de transformation en atelier.

En cas de doute, il vaut mieux s’abstenir. Et en tous cas, il conviendra d’évaluer et de tester l’avoine au cas par cas, et en faibles quantités pour s’assurer que cette céréale est tolérée.

Il y a une astuce pour se souvenir facilement de la liste de céréales contenant du gluten. Il suffit de mémoriser la première lettre des céréales de la liste.

Voici le moyen mnémotechnique simple qu’on utilise parfois pour ne plus oublier la liste de céréales à éviter quand on est coeliaque :

SABOT !

  • Seigle
  • Avoine
  • B
  • Orge
  • Triticale

L’avoine est dans cette liste pour vous inspirer la plus grande sécurité.

Par contre, il y a une erreur ! En effet, il manque l’épeautre (d’ailleurs, qu’on parle de petit ou grand épeautre, c’est du gluten garanti dans l’assiette…) !

Donc je vous propose d’oublier « SABOT » !

Pensez plutôt à tout ce que le gluten a SABOTÉ dans votre cuisine :

  • Seigle
  • Avoine
  • B
  • Orge
  • Triticale
  • Épeautre

Et si l’on rajoute le Kamut, qui est une variété de blé ancien, ça ne fonctionne plus (mais c’est plus complet…) !

L’effet du gluten si vous êtes malade coéliaque

Une réaction auto-immune provoquée par le gluten

Si vous êtes atteint(e) de la maladie coeliaque, le gluten provoque chez vous une réaction auto-immune.

C’est-à-dire que le système immunitaire développe une réaction contre le corps lui-même, alors que sa fonction normale devrait être de combattre les « intrus » uniquement : virus, bactéries, parasites.

Pour dire les choses autrement, une réaction immunitaire « classique » utilise les systèmes de défense du corps pour aider à lutter contre un « microbe ».

Dans une maladie auto-immune, le système immunitaire, conçu pour la défense contre les agressions extérieures, devient un système d’attaque contre le corps.

C’est le cas de la maladie coeliaque.

Et paradoxalement le corps ne peut pas se défendre… contre l’attaque qu’il a lui-même orchestrée et lancée. La réaction auto-immune est une forme de réaction aberrante d’auto-destruction.

Je pense que vous avez compris l’idée !

Cette réaction auto-immune conduit à une inflammation intestinale et un endommagement de la paroi intestinale.

La partie du tube digestif victime de cette attaque sournoise est le « petit intestin », aussi appelée l’intestin grêle. Il s’agit de la portion de l’intestin qui débute directement à la sortie de l’estomac.

En quoi est-ce un problème ?

La réaction auto-immune chez les coeliaques provoque différents symptômes digestifs liés à cette inflammation intestinale.

La paroi de l’intestin est une formidable surface d’échange qui nous permet d’absorber et d’assimiler les nutriments qui apportent tout ce dont notre corps a besoin.

Pas étonnant que la maladie coeliaque s’accompagne aussi d’une malabsorption intestinale lorsque l’intégrité de la paroi intestinale est touchée.

S’en suivent des déficits nutritionnels et des carences, en plus des douleurs et autres symptômes digestifs.

Les symptômes de la maladie coeliaque

En général ce sont les symptômes digestifs qui surviennent le plus souvent, mais comme rien n’est jamais simple, ils peuvent aussi être absents…

A titre indicatif, voici quelques signes de la maladie coeliaque

  • des douleurs abdominales
  • des ballonnements
  • une diarrhée chronique ou une constipation
  • des nausées et vomissements
  • un amaigrissement
  • une fatigue chronique
  • des douleurs osseuses ou articulaires
  • des crampes musculaires
  • etc.

Je l’ai dit, je vous donne cette liste à titre indicatif, car elle n’est en rien exhaustive.

Retenez bien qu’on ne s’auto-diagnostique pas une maladie coeliaque, c’est un médecin qui doit pratiquer des examens et des analyses biologiques.

Les symptômes donnent évidemment des pistes pour identifier la maladie (mais parfois ça n’aide pas, bien au contraire). Pourtant ce sont bien les résultats d’analyses spécifiques et seulement ces résultats qui vont permettre d’identifier avec certitude la maladie.

Lisez la suite, je vous expliquerai mieux la marche à suivre pour celles et ceux d’entre vous qui voudraient confirmer si vous manifestez des symptômes qui feraient penser à cette maladie.

D’où vient la maladie coeliaque ?

Aujourd’hui encore, on comprend mal pourquoi, et comment la maladie coeliaque se déclare.

On sait cependant qu’il existe des facteurs génétiques de prédisposition12. Mais le fait d’être porteur de certains gènes ne suffit pas à prédire l’apparition de la maladie coeliaque, ni à expliquer clairement quel mécanisme est en jeu.

Par contre, on a bien compris que le gluten joue un rôle central dans le déclenchement et le maintien de la maladie.

Donc, il convient d’écarter le gluten sans exception pour vous éloigner des problèmes…

Un mot sur le diagnostic de la maladie coeliaque

Diagnostiquer la maladie coeliaque est difficile. La seule preuve reconnue par les médecins est la biopsie intestinale.

Pour effectuer un diagnostic de la maladie coeliaque avec certitude, on pratique un prélèvement de tissu de la paroi de l’intestin grêle (proche de la sortie de l’estomac, au niveau du duodenum et jejunum).

C’est en effet la seule preuve catégorique pour établir le diagnostic de la maladie coeliaque.

Mais pratiquer cette biopsie demande une fibroscopie invasive et désagréable. Le caractère invasif de cette procédure est habituellement associée à un (faible) risque lors de l’intervention.

C’est pourquoi on préfère généralement faire d’abord des tests sanguins pour y doser des anticorps spécifiquement produits par le corps en cas de maladie coeliaque :

  • IgG et IgA dirigés contre la gliadine
  • IgG et IgA dirigés contre l’endomysium
  • IgG et IgA dirigés contre la transglutaminase

Seul problème :  ces tests ne sont pas fiables à 100%.

Il peut y avoir des cas de résultats sanguins négatifs, ou douteux, notamment en cas de maladie à un stade peu avancé.

Une autre remarque essentielle : une éviction totale du gluten avant analyses, gênerait la possibilité de valider un test sanguin (le taux de ces anticorps pouvant chuter, sans pour autant arrêter la destruction de l’intestin).

Pour faire simple : un malade coeliaque qui arrête le gluten peut parfaitement être négatif aux tests sanguins de détection d’anticorps spécifiques de la maladie…

Au final, les anticorps sérologiques peuvent être utilisés comme tests de dépistage afin de décider si vous devez subir une biopsie, mais ne constituent pas une preuve suffisante.

Les recommandations de parcours diagnostic à suivre impérativement

  1. Ne pas arrêter de consommer du gluten avant d’avoir fait la batterie de tests complète
  2. Prendre rapidement contact avec un médecin (généraliste ou spécialiste) pour effectuer une prise de sang et un dosage d’anticorps (comme par exemple : anti-endomisium ou anti-transglutaminase)
  3. En cas de doute ou de dosage positif de ces tests d’anticorps, votre médecin, s’il n’est pas spécialiste vous orientera probablement vers un gastro-entérologue pour pratiquer un examen de fibroscopie avec biopsie duodeno-jejunale.
  4. Le prélèvement sera analysé et en cas de signes visibles au niveaux des tissus, il constituera la preuve la plus fiable pour appuyer le diagnostic de maladie coéliaque.

Conclusion sur la maladie coéliaque

Définition de la maladie coéliaque

Pour compléter ce qui a été évoqué dans l’article, voici une définition de la maladie coéliaque :

La maladie coeliaque est une altération de l’état de santé de l’intestin grêle, manifestée par une réaction auto-immune déclenchée par le gluten alimentaire chez des personnes prédisposées génétiquement1. Seule l’éviction totale du gluten permet de stopper la progression de la maladie.

Les personnes concernées représentent environ 1% de la population2, voire moins selon les pays, parfois plus.

Aujourd’hui encore, une proportion non négligeable des malades coéliaques ne sait même pas qu’elle est atteinte !!

Pour cette raison, il se pourrait que les chiffres sous-estiment la part de la population générale touchée.

On évoque une tendance à l’augmentation, mais en raison de la difficulté de diagnostiquer le problème, elle n’est pas confirmée par des chiffres définitifs pour le moment.

D’autres maladies auto-immunes impliquant le gluten

Le mécanisme de la maladie coeliaque, via une réaction auto-immune, n’est pas un cas isolé parmi les maladies impliquant le gluten.

Je cite ici deux autres maladies à composante auto-immunes dont le mécanisme est proche de la maladie coeliaque.

On en parle beaucoup moins, mais les médecins regroupent généralement dans la même « famille » que la maladie coeliaque deux autres maladies :

  • La dermatite herpétiforme (une forme d’atteinte cutanée)
  • L’ataxie au gluten, Une forme d’ataxie, c’est-à-dire une maladie neurologique qui touche le cerveau

Dans tous ces cas, c’est le gluten qui induit une réaction inappropriée du système immunitaire, mais l’expression de ces maladies diffère de la maladie coeliaque, et touche des organes différents, hors de la sphère digestive.

Que faire si vous êtes malade coeliaque ?

Aujourd’hui, pour aller mieux, la seule solution qu’on vous proposera  lorsque vous êtes diagnostiqué(e) coéliaque, c’est de :

Supprimer toute source de gluten à vie !

En effet, il n’existe pas de traitement médical ou de médicament permettant de guérir de cette maladie pour l’instant.

Des activités de recherche scientifique sont en cours, notamment des études cliniques.

Cependant, il n’existe pas encore de solution concrète à ce jour pour soigner la maladie coeliaque.

Des chercheurs impliqués en recherche biomédicale, et des laboratoires pharmaceutiques évaluent déjà les pistes et perspectives envisageables pour traiter les malades coeliaques. Et cela mériterait bien (au moins) un article à part entière  !

Si vous aimeriez que j’approfondisse les pistes de traitement, laissez-moi vos commentaires sous l’article, et je reviendrai sur les stratégies de traitements (qui n’en sont encore qu’au stade expérimental) dans un prochain article du blog !

A votre tour !

Pour finir, je vous encourage aussi à entrer dans la communauté du blog-sans-gluten.com, si ce n’est déjà fait !

Faites un pas en avant et restez motivé(e), continuer à apprendre de nouvelles choses utiles pour votre cuisine au quotidien et pour votre santé.

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Si vous êtes convaincu(e) que cet article vous donne vraiment les informations importantes,

si ces informations sont bien expliquées autant pour un malade coeliaque que pour son entourage qui a des fois des difficultés à tout comprendre,

alors pourquoi ne pas partager le lien autour de vous ?


Références bibliographiques

 


  1.  Ludvigsson JF, Leffler DA, Bai JC, Biagi F, Fasano A, Green PH, et al. The Oslo definitions for coeliac disease and related terms. Gut. 2013 Jan;62(1):43-52. PubMed PMID: 22345659. Pubmed Central PMCID: 3440559. Epub 2012/02/22. eng. 
  2.  Catassi C, Fabiani E, Iacono G, D’Agate C, Francavilla R, Biagi F, et al. A prospective, double-blind, placebo-controlled trial to establish a safe gluten threshold for patients with celiac disease. The American journal of clinical nutrition. 2007 Jan;85(1):160-6. PubMed PMID: 17209192. 

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